Depuis quelque temps, on discute beaucoup des pressions financières à la Ville d’Ottawa, en insistant sur la nécessité d’obtenir un financement accru de la part des gouvernements fédéral et provincial. Le budget de la Ville devrait être une préoccupation majeure pour tous les résidents, et j’implore les ordres supérieurs de gouvernement de mieux financer le transport en commun à Ottawa et dans toute la province et tout le pays, mais il y a d’autres questions dont nous devrions nous préoccuper, en tant que ville… et d’autres mesures que nous devrions prendre.
En nous attaquant à ce problème financier, nous devons adopter une approche ancrée dans l’honnêteté et la collaboration. On ne peut pas pointer les autres du doigt ou occulter ce qui se passe réellement dans la ville.
Nous avons plusieurs défis à relever à la Ville et, par le passé, nous avons pris beaucoup de décisions qui ont contribué à créer les énormes pressions budgétaires qui pèsent sur nous actuellement. L’expansion des limites du secteur urbain, en particulier l’inclusion de dernière minute des terres de Tewin, est exceptionnellement coûteuse. Le deuxième réaménagement du parc Lansdowne est exceptionnellement coûteux (et la facture est de plus en plus salée). L’agrandissement continu du réseau routier coûte cher et crée un passif financier permanent, car nous devons payer, année après année, pour le déneiger, peindre les lignes sur la chaussée et le réparer. Les projets de PPP comme le TLR coûtent plus cher et génèrent de moins bons résultats, ce qui ajoute à notre dette et réduit la confiance que les résidents témoignent à l’endroit de l’hôtel de ville.
Qui plus est, Ottawa a déposé plusieurs budgets consécutifs comportant des hausses de taux inférieures à l’inflation. Nos redevances d’aménagement (qui sont censées payer pour l’étalement, mais n’y parviennent pas) sont au 50e rang dans la province.
Nous n’avons pas les outils productifs de recettes dont nous avons besoin et nous n’utilisons pas aussi prudemment qu’on le devrait ceux dont nous disposons.
Donc, oui, nous devons travailler ensemble, en tant que ville et avec les autres ordres de gouvernement, pour obtenir un meilleur financement pour les services importants et nécessaires que nos résidents méritent. Mais nous devons également reconnaître les erreurs que nous répétons depuis une décennie ou plus, en choisissant plutôt la prudence financière et en mettant l’accent sur les services dont les résidents ont besoin, comme l’amélioration et l’expansion du transport en commun.